Situation et possibilité de développement des ressources alimentaires destinées aux herbivores en Algérie

Abstract

Cette étude se propose de présenter un diagnostic régionalisé à travers l’établissement du bilan fourrager de 5 années consécutives (2008, 2009, 2010, 2011 et 2012), analysant les causes les déséquilibres et appréciant l’importance des contraintes en jeu de manière à permettre de définir les objectifs pour une politique de développement des productions fourragères et de l’élevage des herbivores. L’analyse des bilans par zones bioclimatiques et à l’échelon national permet de tirer plusieurs enseignements : - les bilans fourragers établis sur une période de cinq années consécutives mettent en évidence un déficit chronique qui s’établit en moyenne à 6,525 Mrds d’UF/an soit un taux moyen de couverture des besoins alimentaires du cheptel national des herbivores de l’ordre de 46,87 %. - Les ressources fourragères disponibles sont issues essentiellement des pacages et parcours (22,79%) des jachères (13,17%) et du couple paille – chaumes (20,12%) ce qui dénote le caractère extensif de la production fourragère. - La contribution des fourrages cultivés à la satisfaction des besoins du cheptel est très faible, de l’ordre de15, 87% soit seulement 960 millions d’UF en moyenne. - Les variations interannuelles sont trop fortes pour être compensées par le simple recours à des stocks puisque les différences portent sur plusieurs milliards d’UF. - Avec une forte variabilité interzonale, le déficit fourrager concerne quasiment toutes les zones bioclimatiques, mais à des degrés distincts. Ainsi, le déficit le plus prononcé est observé à l’échelle des zones semi-arides (2,075 Mrds d’UF) et arides (1,644Mrds d’UF) marquées par une forte concentration du cheptel et une forte dégradation de leurs parcours.